vendredi 31 août 2012

Bratislava

Avant de quitter Vienne pour Bratislava ce matin, j'ai tenu à repasser devant le café Maximilian à côté duquel on trouve une boutique de tabac avec, en façade, une machine à cigarettes où on peut payer avec sa carte de crédit. Rien à voir avec nos dépanneurs où les cigarettes sont cachées derrière le comptoir comme des objets honteux. En fait, la règlementation est ici beaucoup plus permissive et on peut fumer à peu près partout dans les cafés et les restaurants.
Une distributrice à cigarettes à Vienne

Sur le chemin vers Bratislava, nous avons croisé un jeune couple finno-américain: lui vient de Finlande et elle, de Seattle. Ils sont partis du Portugal pour l'Europe de l'est, à vélo, bien sûr. Ils étaient de retour de Budapest et se dirigeaient vers Vienne, puis la côte adriatique. Ils vont traverser les Balkans et retourner vers Istanbul. Ils avaient le projet de se rendre jusqu'au Vietnam, mais ont réduit leurs ambitions. Ils n'ont pas dit «Tabarnak» quand ils ont su que nous étions canadiens.
Le Danube avec Vienne en arrière-plan

Des kayakistes sur le Danube
À Hainburg, un peu avant Bratislava, j'ai pratiqué mon allemand solide. Le propriétaire du restaurant, quand il a su que nous étions canadiens, m'a fait la conversation en me parlant des chutes Niagara et de Vancouver. Un type intéressant dont le port de jeans jurait un peu avec l'allure un peu guindée de son personnel.

L'entrée à Bratislava a été facile, à part le fait qu'on s'est trompé de pont: il a fallu traverser la Danube trois fois pour y arriver. Marcher dans Bratislava est fort agréable puisque la vieille ville est entièrement piétonne. Ce soir, sur la place principale, il y avait une spectacle de musique tsigane. Fort agréable.

jeudi 30 août 2012

Bikeshop

Après le petit-déjeuner sur la terrasse de Café Maximilian, nous avons entrepris de déballer nos vélos et de les remonter, c'est-à-dire remettre les pédales, ajuster le guidon, vérifier le roulement et tester l'odomètre. Tout était tiguidou. Toutefois, après avoir fait un coin de rue, j'ai vite constaté que le dérailleur arrière était complètement déréglé. Il fait un bruit inquiétant et les vitesses changent de leur propre initiative. Il faut trouver un magasin de vélo. J'en trouve un, juste un peu après avoir quitté l'hôtel. Hourra! le bon Dieu nous aime. En fait, pas tant que ça. C'est fermé jusqu'au 31 août. Un gros «geschlossen» dans la porte. On fait quelques coins de rue et je demande à une cycliste de m'indiquer une boutique de vélo. Il y en a une juste de l'autre côté du pont. C'est tout près. Pas de chance, il ne peut pas faire la réparation la journée même. Il nous indique une autre boutique que nous n'avons jamais trouvée. Finalement nous trouvons une boutique de vélo près de la gare. J'ai pu expliquer mon problème mécanique dans un mélange d'anglais et d'allemand. Il s'est avéré que le dérailleur n'était pas en cause, mais plutôt une pièce qui avait plié et qui faisait en sorte que les pignons n'étaient plus dans le même axe que la chaîne. La réparation s'est faite en cinq minutes.

Le café Mximilian

Après avoir dit à un des employés que je venais de Montréal, celui-ci m'a immédiatement répondu «Tabarnak». Il semblait croire que j'en serais flatté. En fait, il n'était jamais allé à Montréal. C'est bien pour dire.

Une fois le vélo en ordre, nous avons parcouru un trente kilomètres dans la ville de Vienne et en périphérie, dont une partie le long du Danube, question de nous mettre l'eau à la bouche pour les prochains jours.

Avant d'aller souper, une petite sortie dans un parc très agréable à deux pas de l'hôtel. La Ville de Vienne y fournit gratuitement des chaises longues pour s'y prélasser. 

Demain, départ pour Bratislava.

La piste du Danube

La piste du Danube

Julien se prélassant dans le parc Sigmund Freud

Robert se prélassant dans le parc Sigmund Freud




mercredi 29 août 2012

Un concert à l'Opéra

En me levant ce matin, j'ai eu la drôle d'idée d'ouvrir le téléviseur. Et qui c'que j'vois-tu pas? Patrick Huard et Antoine Bertrand. C'était un reportage culturel sur les films qui ont récemment pris l'affiche à Vienne et on parle de Starbuck. Ça fait un peu drôle de voir nos deux héros doublés en allemand avec des voix qu'on ne leur connaît pas.

Starbuck
Après le petit déjeuner, nous avons marché en direction de l'hôtel de ville, où se tient un festival du cinéma. Nous sommes également passés devant le parlement. Deux édifices assez impressionnants. J'ai l'impression de découvrir une toute autre ville que celle visitée il y a deux ans. J'avais gardé de Vienne une image de grisaille. Le temps radieux d'aujourd'hui fait ressortir toute la beauté architecturale de la ville et son caractère impérial. Vienne est une ville majestueuse.


Le festival de cinéma avec l'hôtel de ville en arriêre-plan

Le parlement autrichien
La soirée s'est terminée par un concert à l'Opéra national de Vienne. Ce n'était pas véritablement une soirée d'opéra, mais plutôt un concert de musique de Mozart. Le décor est inoubliable. Je me permettrai cependant un conseil à qui souhaiterait y assister à un opéra. Ne pas lésiner sur le prix du billet. Sinon, je vous informe que de la troisième rangée du quatrième balcon, on ne voit que la moitié de la scène. J'ose à peine imaginer la vue du cinquième balcon. Mais comme l'aspect visuel d'un concert n'est pas aussi important, cet inconvénient ne m'a pas vraiment dérangé. En résumé, un concert qui finit bien la soirée.


lundi 27 août 2012

Le grand départ

Ce soir, à 22 h, je m'embarquerai pour Vienne en compagnie de Julien, mon compagnon de vélo de longue date, pour y amorcer un périple de cinq semaines qui nous mènera jusqu'à Istanbul. Ce sera mon plus long voyage de cyclotourisme jusqu'à maintenant.

L'idée du voyage de cette année a longtemps mûri. Déjà, il y a deux ans, au terme d'un périple à vélo qui nous avait amené de Berlin à Vienne, Julien et moi avions examiné la carte de l'Europe et vite réalisé que, en se donnant le temps nécessaire, on pouvait donner une suite au voyage d'alors en poursuivant notre chemin le long du Danube jusqu'à la mer Noire. Une fois là, on est aux portes de l'Asie, Istanbul étant juste à côté.

Le trajet prévu s'étire à travers l'Europe de l'Est sur plus de 1650 kilomètres. Il passe par Bratislava, Budapest, Belgrade, Sofia, et Edirne. Le terrain est facile sur la plus grande partie du trajet, sauf en Bulgarie autour de Sofia où il faudra traverser le Balkan, une chaîne de montagne un peu costaude. Ce devrait être la seule difficulté, à part le mauvais état de certaines routes en Bulgarie et en Turquie. Mais comme j'habite Montréal, j'en ai vu bien d'autres.

Je vous souhaite nombreux à visiter régulièrement ce blogue et n'hésitez pas à le faire connaître à d'autres personnes intéressées par le cyclotourisme ou par ce genre de voyage.