La journée a été éprouvante. Un montée de six kilomètres en partant le matin, un vigoureux vent de face, une chaussée parfois épouvantable, une circulation intense pour entrer à Belgrade, le tout sous un soleil de plomb. Il fallait arrêter souvent. De plus, la signalisation pour la route du Danube, bien que généralement présente, était absente à une intersection importante où il fallait tourner.
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La signalisation de la route du Danube en Serbie |
Durant une de nos nombreuses pauses, nous avons rencontré Dragan, dans le village le plus isolé de la journée. Un village minuscule où il ne se passe jamais rien. Il avait une bière à la main et il était environ midi. Il semblait heureux de nous rencontrer. Il nous a raconté qu'il avait été directeur de quelque chose à l'aéroport de Belgrade, mais qu'il avait perdu son emploi suite aux bombardements de l'OTAN en 1999. Il m'a aussi raconté qu'il avait été capitaine de grands bateaux et qu'il avait cuisiné pour le président de la république. Trop, c'est trop. Je le soupçonne d'être un brin menteur. Pourquoi un habitant de Belgrade viendrait-il se perdre dans ce trou perdu?
D'une façon générale, les Serbes engagent facilement la conversation avec nous. Dès que vous sortez votre carte géographique, ils viennent vous trouver pour vous offrir de l'aide. Même s'ils ne parlent que le serbe, on finit par se comprendre. Impossible de se perdre en Serbie.
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