La Croatie

Je dois tout d'abord rectifier une affirmation faite hier concernant l'état des routes en Croatie. J'ai écrit qu'elles étaient irréprochables. C'était vrai des quelques cinquante kilomètres parcourus hier, un peu plus au nord. Aujourd'hui, ça allait d'impeccable à ordinaire. À certains endroit, on doit composer avec une bande rugueuse sur la partie de la route où on circule normalement à vélo. Mais j'ai vu bien pire que ça.

Le chemin parcouru aujourd'hui n'aura pas été l'élément marquant du voyage. Des routes à travers de vastes champs de maïs ou le long de vignobles. Ça finit par devenir banal. Le soleil tape dur, il n'y a pas d'ombre et il fait chaud.

Dans un village le long de la route, un vieux résident de la place nous a abordés durant une pause dans un parc. La conversation a été très laborieuse puisqu'il ne parlait pas anglais et très difficilement allemand. En fait, il parlait en slovène (j'ai cru comprendre qu'il était slovène) en émaillant son discours de mots allemands. Il nous a offert des cigarettes. Il semble bien que ça se fasse encore par ici. Il nous a invités à prendre le café chez lui, invitation que nous avons gentiment déclinée.

Un détail incontournable dans cette partie est de la Croatie: beaucoup de maisons et d'immeubles complètement abandonnés et souvent en ruines. Certains petits villages semblent tristes à mourir. Quelques personnes âgées qui marchent péniblement avec une canne, et c'est tout.

Maison qui semble abandonnée

Village croate

Nous traversons le poste frontière vers la Serbie pour entrer à Backa Palanka, notre destination du jour. On nous a donné une chambre dans une partie tranquille de l'hôtel car il y a aujourd'hui une noce. Et ça fête en grand. On danse au son de la musique tzigane. On exclut la personne qui parle, bien sûr.