samedi 22 septembre 2012

L'alphabet cyrillique

Je ne vous ai pas encore parlé de l'alphabet cyrillique, alphabet utilisé aussi bien pour l'écriture du bulgare que du russe. Déjà en Serbie, il était présent, mais avec presque toujours une transcription en alphabet romain. Ça ne causait donc pas de problème. En Bulgarie, la transcription est souvent présente dans les indications routières, mais pas toujours. La lecture des caractères cyrilliques peut facilement porter à confusion. Ainsi, le C n'est pas un C, mais un S, le H n'est pas un H, mais un N, le X n'est pas un X, mais un H. Vous pensez peut-être que le N inversé a quelque chose à voir avec notre bonne lettre N. Eh bien, non. C'est un I. Heureusement avant de partir j'ai tenté de me familiariser avec l'alphabet cyrillique. Ça m'a beaucoup aidé. Je ne peux que recommander d'apprendre cet alphabet à quiconque souhaite voyager dans un endroit où il est utilisé. Ça permet d'identifier les noms des lieux et de mieux retrouver son chemin.

Istanbul se rapproche

On approche tranquillement de la Turquie. Encore aujourd'hui, on a vu des indications routières pour Istanbul. D'ailleurs, lorsqu'on dit aux gens qu'on se dirige vers cette ville, ça n'impressionne plus comme on début du voyage. Ah bon! Istanbul.

Nous avons dîné dans un petit resto le long de la route, le genre d'endroit où vont les camionneurs, très nombreux par ici. Nous étions les deux seuls à ne pas être camionneurs. Il y a une petite terrasse extérieure qui donne sur le stationnement en mauvaise asphalte prévu pour les gros camions remorques. Un endroit très simple et, somme toute, sympathique, où il n'y a pas de menu. Aujourd'hui, c'était de la soupe au poulet. La télévision est branchée sur une station turque. Planet Turk, que ça s'appelle. Les camionneurs nous ont posé les questions habituelles: d'où? vers où? combien de temps? Il s'en est ajouté une nouvelle: quel âge? J'ai donné mon âge véritable, bien sûr.

Nous sommes aujourd'hui à Svilengrad, une petite ville avec un gros hôtel complètement disproportionné par rapport à la taille de l'endroit. De l'extérieur, l'hôtel a l'air bien. Mais l'intérieur est austère et vétuste. On dirait que le temps s'est arrêté depuis 40 ans. On se croirait dans un établissement dirigé par l'ancien état communiste. Au comptoir de la réception, la préposée en tailleur gris et à l'allure d'une ancienne directrice d'école est assise derrière un comptoir vitré et on ne peut lui parler que par un unique guichet comme dans les vieux bureaux de poste d'autrefois. Elle transcrit à la main pendant de longues minutes les informations contenues dans nos passeports. J'aperçois le vieux standard téléphonique, les fameux switch board d'autrefois, ces tableaux dans lesquels la téléphoniste insérait les fils pour établir la communication avec un département donné. J'aperçois aussi, un téléphone noir à cadran. Bien sûr, il faut payer à l'avance en argent comptant. Le hall d'entrée est vaste mais presque sans aucun meuble. Rien sur les murs. Un petit ascenseur avec porte à battant. C'est très différent de ce que j'ai vu jusqu'à maintenant en Bulgarie où tout est relativement au goût du jour.

Le très austère hôtel Svilena
Heureusement, Svilengrad n'est pas à l'image de l'hôtel. Une belle ambiance. Nous nous y permettons un petit 5 à 7, suivi d'un souper sur une terrasse et la vie est belle.

Petit 5 à 7 après 75 kilomètres de vélo

1 commentaire:

  1. la bière semble bien bonne...vous semblez avoir pris bien du soleil, c'est le cas?

    je sens que vous allez aimer Istanbul (dans 4 jours?)

    Normand

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