vendredi 14 septembre 2012

La route des piments

J'ai bien fait de demander conseil à la réceptionniste de l'hôtel avant de quitter Kragujevac ce matin. Le parcours que nous avions envisagé allait presque en ligne droite avec notre destination d'aujourd'hui. Nous avions prévu 75 kilomètres. Elle nous a déconseillé cette route, car elle passe à travers les montagnes. Elle nous a plutôt suggéré un parcours, plus long, qui passe par les vallées. C'est vingt kilomètres de plus, mais beaucoup plus facile. Nous nous sommes rangés à sa suggestion et ne l'avons pas regretté. Un peu avant quatre heures, nous étions déjà arrivés à destination après un parcours de 95 kilomètres. Une route dans une vallée, ça nous change des routes de montagnes. On suivait une belle rivière. C'est un affluent de la rivière Morava.

Un affluent de la rivière Morava à Grabovac
Un affluent de la rivière Morava à Grabovac
Outre le fait de suivre le parcours de la rivière, cette route a ceci de particulier qu'elle passe à travers des champs de piments. Et c'est présentement la période de récolte pour les piments, plus particulièrement les poivrons. Les paysans passent sur la route et dans les villages avec de pleines charrettes de piments. Il y en a des tonnes, on ne voit que ça. Dans un village dont j'oublie le nom, il y avait plusieurs dizaines de charrettes de poivrons alignées des deux côtés de la route, déjà pas large. J'imagine qu'il y avait là des grossistes pour acheter la production de piments de la région. Je me demande bien ce qu'ils font avec les piments. Quand on va au restaurant, on en voit rarement dans notre assiette.

Un peu plus loin, sur la même route, nous nous sommes arrêtés devant un petit marché, question de se reposer et de boire un peu d'eau. Ce genre de petits marchés, plus similaire à nos dépanneurs qu'à un véritable marché d'alimentation, sont un peu nos points de prédilection pour les pauses, car on peut s'y approvisionner. Comme Julien et moi discutions ensemble, le propriétaire de l'établissement est venu nous trouver, car il avait remarqué que nous parlions français. Dans un français plus que laborieux, il nous a appris qu'il avait vécu en France quand il était enfant. Ensuite, il est allé chercher son père, dont le français est un peu meilleur et nous a invités à venir nous asseoir avec eux à une de ces tables qu'on retrouve devant chaque petit marché. Nous avons conté notre histoire habituelle et le père, de son côté, nous a appris qu'il avait travaillé cinq ans chez Peugeot en France dans les années 1960. Encore une journée qui nous démontre l'accueil chaleureux des Serbes.

Un marché dépanneur

Aujourd'hui, nous logeons dans un hôtel avec vue sur une ruine, sûrement d'importance historique pour la région. Mais on n'en sait pas plus. Pas vraiment d'indications.

Vue de la fenêtre de la chambre d'hôtel à Krusevac




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