La journée des rencontres

Partis de Baja ce matin, nous nous sommes dirigés vers Mohacs, une ville hongroise un peu plus au sud. Chemin faisant, nous sommes arrêtés à Dunafalva pour le petit déjeuner. En fait, aucun restaurant ne sert le petit déjeuner à Dunafalva, un village de 800 habitants sur la rive du Danube, situé en dehors des grandes artères de circulation. Ici, on voit plus de gens  àvélo qu'en auto.

Nous nous sommes donc achetés jus d'orange, yogourt, fruits et chocolatines au magasin général, puis sommes allés les consommer à la terrasse du bar d'à côté où on sert le café. À la table derrière moi, j'ai été surpris d'entendre parler allemand par deux personnes qui n'étaient visiblement pas des touristes. Après avoir conversé avec eux, j'ai appris qu'ils venaient de Rostock, en Allemagne, sur la mer Baltique. Ils sont venus s'installer ici dans ce bled du sud de la Hongrie, il y a treize ans. Ils apprécient la tranquillité de l'endroit. Des gens extrêmement gentils. Julien a donné ses restes de déjeuner à leur chien borgne.

Julien avec un couple d'Allemands immigrés dans un village de Hongrie

Sur la même terrasse, à la table d'à côté, nous sommes ensuite mis à converser avec un couple de cyclotouristes suisses qui avaient comme projet de se rendre à la mer Noire. Ils ont déjà habité à Toronto et connaissent Montréal et Québec.

Moi, avec un couple de cyclotouristes suisses

Quelques kilomètres plus au sud, un autre cyclotouriste venant en sens inverse m'accoste question de savoir où je vais et d'où je viens. Après lui avoir posé les mêmes questions, j'apprends qu'il est hollandais et arrive de l'est de la Turquie, là où il y a des conflits avec les Kurdes. Il a dû faire un segment du voyage prévu en autobus étant donné des tueries récentes dans le coin. Comme il arrive de Bulgarie et de Turquie, là où justement nous allons, je m'informe de la qualité des routes. Elles sont bonnes. Yes!

Ah oui, j'allais l'oublier. Tant qu'à parler des rencontres, j'ai eu droit à une autre rencontre avec un troupeau de moutons et son berger en plein milieu de la voie cyclable. Y en aura-t-il une troisième?

On traverse le Danube à Mohacs, puis on rejoint la frontière croate. Les routes croates sont les meilleures que nous ayons eues jusqu'à maintenant. Impeccable. On pédale jusqu'à notre destination du jour: Osijek, une ville que j'imaginais plutôt moyenne, mais qui est vraiment une ville importante de l'est de la Croatie. Chose curieuse, nous avons eu quelques difficultés à trouver un restaurant. Mais pour les bars, il y en a partout.

La traversée du Danube à Mohacs

Le centre-ville d'Osijek